HANS SEGERS

« Paysages » ou « Jardins suspendus » 
work in progress 2015

Après mes « Paysages d’objets à Peindre » où je représentais des objets posés sur un fond plat rythmé par un carrelage évoquant un sol et inspiré par les Asarotons romains, j’ai voulu travailler cette année sur la notion de l’espace dans le champ d’une image peinte qui est un tableau.

Le plan légèrement incliné du sol caillouteux dans le tableau de Courbet, « Bonjour Monsieur Courbet » où les personnages se trouvent comme sur une scène de théâtre légèrement penchée et la perspective architecturale dans la peinture de la renaissance Italienne et Flamande, m’ont donné l’idée de faire basculer mon sol initial dans l’espace.

Comme ces  « trompe l’œil » évoquant les jardins de la renaissance, j’ai utilisé cette perspective typique pour prononcer au maximum cette illusion d’un paysage dans l’espace.

Un paysage ou un jardin comme un plan incliné, une étagère montrant a la fois sa surface et la structure de son épaisseur, une scène parsemée d’objets qui flotte dans l’espace d’un tableau.

Un « paysage » devenant « objet » lui même.

Les objets figurants sur ces plateaux sont d’une vague nature minérale ou végétale.
Ces pierres taillées, blocs erratiques et ses souches en pierre, imaginés à partir de la nature ou inspirés par l’histoire de la peinture, sont des formes qui basculent entre l’abstraction et le mimesis. Ses volumes, lourds ou légers, dressés ou couchés, enfoncés ou élevés et qui font référence aux éléments classiques d’un paysage, sont là que pour jeter leurs ombres sur ses sols imaginés.

L’ombre, élément essentiel pour donner à l’image peinte son illusion d’espace.


H.S. 22/08/2015

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